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Etape 6 : Col de Turini – Menton

Etape 6 : Col de Turini – Menton

Hello les amigos,

Vous l’avez compris en lisant l’étape 5 : le programme du jour de ce vendredi a été un peu modifié. D’ailleurs, “un peu” signifie à notre échelle désormais + 1 100 m de D+… Bon ok me direz vous, ils ont été enlevés de l’étape 5. Bref, je sens que je deviens peut-être flou. Présentons plutôt le profil de l’étape du jour version “modifiée”.

Ainsi donc ce matin, notre étape a commencé, c’est peu ordinaire, par 1 h de voiture. Retour en arrière jusqu’au sommet du col de St Martin où nous attendent nos vélos, chez “Frankie”, restaurateur bien sympa qui a accepté de garder au chaud nos montures. Si vous passez par là, allez chez Frankie et parlez lui de nous !

Nous voici fin prêts à partir du col de St Martin et la très bonne nouvelle du jour, c’est qu’alors que nous l’avions quitté hier soir par orage violent et pluies torrentielles, c’est ce matin un ciel bleu uniforme qui nous accueille. Tout le monde a le moral et nous nous félicitons de cette stratégie de génies !

Cette photo a quand même quelque chose de bien original. Nous posons devant un panneau de col que nous avons fait… la veille 🙂

D’autant qu’ainsi, l’étape ressemblera à quelque chose digne de nous occuper un peu. En avant pour la descente jusqu’à la route du col de Turini.

Nous débutons donc les fameux lacets de ce col de légende en rallye. On comprend bien que les pilotes doivent impérativement être les meilleurs du monde et on se demande comment peut-on rouler aussi vite sur cette minuscule route à flanc de ravin. Bref, pour nous, la montée se fait entre 9 et 12 km/h, ce qui permet d’admirer un peu plus le paysage qu’en WRC je pense.

Ce col fait 15 km a des % supérieurs à 7 pour les 12 derniers km. Sur le papier, ce n’est pas un col facile. Et pourtant, nous le gravissons sans réelle peine, tous surpris de ce que le corps peut s’adapter à l’effort. C’est incroyable. Sans dire que nous le trouvons facile, nous nous surprenons à trouver que 15 km passent finalement assez vite. Les cols à 30 ou 50 km de montée sont de vrais terrains pour apprendre à relativiser.

Nous arrivons (de nouveau) au col de Turini. Fin de l’étape 5, le soleil en plus 🙂

La joie et la légèreté se lisent sur nos visages. Dans la tête, l’aventure est quasi finie. Nous savons que le reste ne sera que formalité. C’est dans cet esprit de fête que nous partons pour une longue descente jusqu’à Sospel.

Sur la route, les paysages sont toujours fabuleux. Nous prenons le temps de poser devant ces tableaux inhabituels pour nous les bordelais.

Nous poursuivons jusqu’à Sospel où nous prenons un bon petit repas sous les arbres de la place du village.

Nous sommes au pied du col de Castillon. Dernière difficulté du jour et… du périple. Difficulté est un bien grand mot. 7 km avec une pente le plus souvent inférieure ou égale à 6 %, de la rigolade pour nous. Nous le dévorons tel une côte de l’Entre-deux-Mers et pour de bon, nous pouvons le dire : les montées, c’est fini !!!!!

A ce stade, il nous reste 13 km d’une belle descente roulante pour atteindre Menton. La prudence est de mise pour ne pas gâcher la fête à ce stade, après tout ce que nous avons vécu.

Le sentiment qui nous anime est difficile à décrire. Nous sommes fous de joie de toucher au but, tellement heureux d’avoir réussi ce gros challenge, et tristes de voir notre aventure se terminer, et penser que bientôt, il ne faudra plus étudier les étapes et partir rouler le matin en sortant d’un hôtel. Ceux qui ont vécu de tels périples comprendront j’en suis sûr…

Encore quelques tours de roues et nous pouvons hurler de joie : nous l’avons fait !!!!!

Il nous faut encore reprendre les vélos pour aller chercher la jonction “mer du haut (lac Léman)” / “mer du bas (Méditerranée)”. Nous voilà dans la circulation, une ville, du trafic… Arg, qu’on était mieux là haut !

Et puis soudain… La belle bleue devant nous ! Yes !!! Point final. Nous l’avons fait. Nous aurons toute notre vie ceci en tête. Il faudrait des heures pour raconter tout ce qui nous a animé, tous les sentiments que nous avons traversés.

Le bonheur, c’est aussi simple que ça !

 

Les traditions sont respectées. Comme pour la traversée des Pyrénées, nous faisons sauter un bouchon de Champagne (du “Mario” bien sûr) que nous dégustons bien frais. Difficile de faire meilleur…

Thonon – Menton, c’est fini. Une aventure humaine extraordinaire, un souvenir gravé à vie tant l’effort fut intense et la force du groupe stimulante.

Au chapitre des remerciements, nous devons citer en premier : Arlette et Jacqueline qui nous ont chouchoutés pendant 6 jours. Mieux que dans les pro teams, nous avons eu un accompagnement fantastique. Elles ont été nos réconforts, nos supportrices, nos conseillères, nos chefs cuistos, nos ravitailleuses….. et plus encore. MERCI !

Merci également au chef de cette aventure, Bernard. Qui mieux que lui peut stimuler une telle équipe et organiser un tel périple ? Sans lui, aucun d’entre nous n’aurait fait cela. Bernard : MERCI !

Merci aussi aux familles qui ont dû supporter nos heures d’entraînement en toutes circonstances, perturbant parfois les vacances et événements familiaux…

Merci enfin à tous nos supporters via sms, Whatsapp, commentaires, téléphone……. Vous n’imaginez pas comme cela fait du bien, vous nous avez aidé, merci.

La petite anecdote finale concerne l’hébergement situé à Ste Agnès. Magnifique petit villagé classé… sur les hauteurs de Menton. Votre rédacteur et Denis ont eu la sâgesse de mettre les vélos sur les voitures puisque le contrat était rempli. Les trois autres ont suivi les affirmations de Barnard prétendant qu’il n’y avait que 4 km de montée… Il y en avait 10, pour 750 m de D+ m 🙂

Pour ceux qui le souhaiteront, un film complet de l’aventure sera bientôt disponible.

Retour samedi (en voiture) et prochainement avec vous sur les routes de l’Entre-deux-Mers. J’ai les yeux qui fatiguent. Ce soir il est tard, car comment vous dire que le repas fut….. sans limite. Nous avons fait honneur à la cuisine locale et aux breuvages des vignerons locaux !

A propos de l'auteur

ACS

3 commentaires

  1. ALAIN PERRIER

    Bravo à tous ainsi qu’aux
    Bravo à tous ainsi qu’aux accompagnatrices.Vous avez fait “UN TRUC “. Chapeau bas.Je suis admiratif d’autant plus que vous n’avez pas de moteur dans le tube, ni dans le moyeu arrière, ni dans la jante arrière comme c’est la dernière mode.

  2. ALAIN PERRIER

    Coincidence: Aujourd’hui, 9
    Coincidence: Aujourd’hui, 9 Septembre,Alberto le pistolero a signé sa dernière victoire TREK après une magnifique chevauchée dont la vôtre n’a pas a pâlir en comparaison.
    Je pense que votre plus belle récompense est : NOUS L’AVONS FAIT ”
    Alain

  3. Jacques ROLLAND

    Bravo pour ce périple, le
    Un grand bravo pour ce périple, le vélo vu comme ça est la 8° merveille du monde !

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